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À propos

Le programme Gagnant pour la vie vise le développement positif des athlètes.

Objectifs

Le programme Gagnant pour la vie a pour objectif d’accompagner et d’outiller les intervenants sportifs et scolaires ainsi que les parents d’athlètes dans l’enseignement de quatre habiletés de vie : des habiletés mentales optimales, des comportements alimentaires sains, des comportements sécuritaires et des habiletés de récupération physique et mentale. Il a été conçu pour permettre aux intervenants et aux parents de travailler en collaboration afin d’enseigner ces habiletés de vie aux athlètes et d’assurer leur utilisation dans différents contextes de vie (en classe, à l’entraînement, à la maison, etc.).

Le but ultime de ce programme est de contribuer au développement positif des-athlètes.

Histoire

Le programme Gagnant pour la vie est actuellement dans sa deuxième phase. Au cours des années 2017 à 2021, une première version de ce programme a vu le jour et a été implantée dans une école secondaire de type concentration Sport située au Québec. Cette première implantation du programme ainsi qu’une seconde étude visant à évaluer les besoins des élèves-athlètes évoluant dans des écoles secondaires au Québec (Trottier et al., 2021) ont permis de bonifier et d’adapter le programme Gagnant pour la vie. Cette nouvelle version optimisée est actuellement implantée dans des programmes de sport scolaire d’une dizaine d’écoles secondaires au Québec.

Raison d'être

Malgré les bienfaits associés à la pratique sportive, le fait de participer à un sport de compétition n’entraîne pas automatiquement des effets positifs chez les athlètes. Comme nous l’indiquent les témoignages suivants, cela peut également susciter des conséquences indésirables comme de l’anxiété de performance, des blessures d’origine sportive ou encore, le développement de certains comportements à risque pour la santé (p. ex. troubles alimentaires, consommation de drogue et d’alcool; Trottier et al., 2021). Le développement d’habiletés de vie chez les-athlètes est une manière de soutenir leur développement positif à travers leur participation à des programmes de type Sport-études et concentration Sport.

Quelques témoignages

«L’anxiété de performance, c’est tellement un problème [chez les élèves-athlètes]. Je trouve que tous les acteurs du milieu manquent de formation pour la gérer. Je vais parler pour les profs, mais l’élève ne sait pas comment la gérer, puis les parents aussi auraient besoin de savoir comment la gérer. Donc, il y a un manque de formation pour les profs, les élèves, puis les parents.»

Léonie, enseignante

 

«Bien, c’est sûr que c’est nécessaire en compétition d’être capable de se concentrer, puis de se contrôler, puis de se mettre dans sa bulle. Ça serait vraiment intéressant d’avoir de l’aide pour ça, […] parce qu’en ce moment, personne ne le fait vraiment.»

Albert, élève-athlète en athlétisme

 

«Je pense que ma préoccupation principale, ce sont les rapports malsains que les élèves-athlètes vont développer envers la nourriture, envers leur corps. C’est vraiment cette préoccupation-là que j’ai dans mon bureau. J’en vois chaque année.»

Mathilde, professionnelle

 

«Je pense que ce serait intéressant de savoir, surtout, ce que les aliments font. Parfois, on sait que ce n’est pas mauvais pour la santé, mais on ne sait pas nécessairement ce qui est bon pour soi au long terme. […] C’est compliqué et on n’est pas au courant de tout ça.»

Margot, élève-athlète en athlétisme

 

«Nous avons des jeunes que s’ils ne sont pas dans l’action, ils estiment qu’ils sont dans l’inaction, donc en termes de récupération, pour eux, ce n’est rien. Les athlètes d’aujourd’hui ne savent pas récupérer. Quand je dis à un athlète de prendre son temps, de se reposer, il estime que c’est une faiblesse.»

Eugene, entraîneur en soccer

 

«À part s’asseoir ou se coucher sur le divan pour récupérer, je n’ai pas vraiment d’autres choses. C’est certain que j’aimerais avoir des trucs pour mieux récupérer, parce que je n’en connais pas vraiment. Parce que, plus tard, on peut garder des blessures et on se dit : « Si je m’étais bien reposé après un exercice, je n’aurais peut-être pas cette douleur.»

Joaquim, élève-athlète en baseball

 

«Les commotions cérébrales sont souvent banalisées parce que ce sont tous des signes non visibles. Souvent, ceux qui ont des séquelles importantes, oui, on le voit, mais pour les autres, des fois on veut revenir très vite, on ne se donne pas le temps de récupérer et, des fois, les athlètes ont une pression aussi des entraîneurs, de leurs parents à revenir rapidement au niveau où ils étaient, donc ça, il y a vraiment un travail d’éducation, d’accompagnement à faire, outiller tout le monde encore à ce niveau-là.»

Léo-Paul, enseignant

 

«Il y a quand même beaucoup de chicane. Tu sais, nous, on est toutes individuelles, il n’y a pas tant d’esprit d’équipe. Dans les deux dernières années, il [entraîneur] se fâchait après nous au lieu de nous encadrer.»

Héloïse, élève-athlète en patinage artistique